Texte narratif : le récit

Texte narratif : le récit


Le texte narratif et le récit

Sommaires 

1- Introduction 
2- Recherche les idées
3- composé le récit 

1- Introduction 

Dans ce cours, nous allons explorer les différentes techniques pour construire un récit cohérent et immersif, en utilisant les éléments clés tels que les personnages, les conflits, les intrigues et les retournements de situation.
- Rédiger un texte narratif le récit d'une journée
- Le texte narratif et le récit
- Texte narratif récit d'aventure exemple

Dans un texte dit « narratif », on fait le récit d'un événement isolé ou d'une série d'événements réels (ou imaginaires dans le cas des œuvres de fiction) formant une « histoire ». Dans la vie courante, on peut avoir à écrire un récit dans le cadre professionnel (compte rendu d'un entretien), juridique (par exemple en vue
d'apporter un témoignage) ou personnel (dans une lettre, pour faire partager à un proche un événement intéressant).

2- Rechercher les idées

■ Avant d'écrire un récit, on doit en fixer le plan (voir fiches 5 et 25), qui détermine les principales étapes de l'action. On doit aussi décider dans quel ordre seront présentées ces actions, leur importance relative (ce qui imprimémera au récit un certain « rythme ») et plus généralement quelle portée on
veut donner à la narration.

■ Tout récit se situe à une époque donnée et dans un lieu déterminé, qui n'est pas toujours précis géographiquement mais constitue au moins un << cadre » : univers professionnel, petit village, lieu clos, pays lointain, etc.;
des changements de lieu peuvent se produire au cours du récit.

●Le plan-type du récit

Le plan-type du récit, ou schéma narratif, comporte cinq étapes principales.
a) Au début, en guise d'introduction, est exposée la situation initiale (de
départ): les personnages sont vus dans leurs occupations, leurs états habituels, leurs rapports ordinaires avec les autres, les lieux familiers où ils évoluent, avant les bouleversements qu'apportera l'action.

Par exemple, si l'on veut faire le récit d'un accident pour le transmettre à une compagnie d'assurances, on indique à quel moment et dans quel lieu on se trouvait juste avant que l'accident n'arrive.

b) L'action trouve son origine dans une modification, une perturbation de l'équilibre présenté au départ (dans l'exemple précédent, l'arrivée à une intersection au moment où un autre conducteur la franchit sans avoir respecté un signal).

c) L'action se met alors en marche (freinage brutal, coup de volant pour éviter la collision).

d) Le récit en arrive alors au dénouement, qui est la résolution, heureuse ou non, prévisible ou non, du problème (la collision, inévitable, a lieu).

e) Le dénouement crée une situation finale. C'est la conclusion, le moment
où l'auteur fait éventuellement le bilan, tire une morale de l'histoire (des dégâts matériels mais pas de blessé).

●L'ordre des événements

Le récit peut faire apparaître les événements dans un ordre strictement
chronologique (conforme à leur succession dans le temps), mais ce n'est pas toujours le cas.
Pour obtenir un effet particulier sur le lecteur, on peut avoir recours à un retour en arrière, à un « flash-back », ou au contraire procéder à une anticipation, mentionner un événement qui ne s'est pas encore produit à ce moment de l'histoire pour ménager un effet d'attente:

Il m'est soudain revenu en mémoire que cette personne m'avait déjà,
auparavant, rendu service dans les mêmes circonstances.
Je lui répondis méchamment, sans savoir que, plus tard, j'aurais besoin
de son aide.

●La sélection des événements

Tous les événements mentionnés doivent en principe être utiles pour l'action,
surtout dans un récit court. On doit donc s'en tenir à ce qui est important,
éviter les digressions et alléger le récit à l'aide d'« ellipses narratives >> : tels
faits survenus entre deux événements sont sous-entendus, leur reconstitution est laissée au soin du lecteur, en particulier quand ils sont prévisibles.

●La notion de point de vue

Tout texte est écrit par une personne réelle appelée son auteur. Mais l'auteur
se distingue souvent du narrateur, qui est le personnage auquel l'auteur
confie le soin de prendre en charge le récit, lui donnant la parole à sa place.

Par exemple, on peut apporter un témoignage soit en s'y impliquant à l'aide
de la première personne (J'ai constaté que...), soit en évitant de se mettre en avant, en attribuant à autrui les affirmations que l'on rapporte (Ces paroles m'ont été rapportées par M. X., un de mes collègues...).

3- Composer le récit

●Les étapes de la narration
L'ordre des événements racontés suit le schéma narratif établi lors de la recherche des idées (voir paragraphe 1).

L'introduction.

Elle joue plusieurs rôles à la fois :
▸elle permet au lecteur d'entrer dans le récit, en donnant les indications essentielles de temps et de lieu, et en fixant une fois pour toutes le statut du narrateur :

À l'école primaire, j'étais encore une enfant timide...

► elle décrit la situation initiale;
► elle doit « accrocher » le lecteur, lui donner envie d'entrer dans le récit ; les
premiers mots du récit doivent être rédigés avec soin ; l'introduction d'ailleurs peut être courte et donner beaucoup de renseignements en peu de mots.

REMARQUES

1. L'introduction fait véritablement partie du récit auquel elle sert d'entrée en matière ; les indications qu'elle donne n'ont pas à être reprises dans le développement.

2. Une autre façon d'intriguer le lecteur consiste à le plonger in medias res: cette expression latine qui signifie « au milieu des événements » se dit d'un récit où l'on entre directement dans l'action, quitte à trouver plus tard les éclaircissements nécessaires ; il n'y a alors pas d'introduction :
Les collines, sous l'avion, creusaient déjà leur sillage d'ombre dans l'or du
soir. Les plaines devenaient lumineuses mais d'une inusable lumière (...).
                                                             (Antoine de Saint-Exupéry, Vol nuit)

Le développement.

Il correspond aux étapes b) à d) du schéma narratif (voir paragraphe 1).
Chaque nouvelle séquence dans l'action est signalée par un changement de paragraphe et, éventuellement, par une formule de transition.

La conclusion.

► Elle indique à quelle situation finale aboutit le récit, si le « dénouement >>
n'a pas suffi à le préciser.
► Elle ne doit pas laisser brutalement retomber l'intérêt suscité par le récit
mais en constituer le prolongement, en montrant que de nouvelles possibilités de développement restent ouvertes: après un récit où l'on raconte comment on a adopté un animal familier, la conclusion pourra porter en quelques mots sur les responsabilités dont on se sent désormais investi envers ce nouveau compagnon.

L'usage des temps verbaux dans le récit

Si les faits se passent au moment où l'on écrit - journal intime, lettre (voir fiche 38), récit fait sur le vif par un personnage qui en est témoin -, on peut employer comme temps de base l'indicatif présent pour les décrire; les faits antérieurs (plus anciens) sont mentionnés au passé composé, ceux qui sont envisagés dans l'avenir au futur simple :

C'est aujourd'hui la fête du village. Tous les ans, elle a lieu le premier dimanche d'août. Très tôt, les forains se sont installés. Les manèges
tourneront jusque dans la nuit.

Si les faits sont situés dans le passé, le « temps de base » du récit
(temps décrivant les étapes principales de l'action) est soit le passé simple,
soit le passé composé.

Le passé composé donne au texte un ton plus familier, plus intime; on l'utilise souvent dans un récit à la 1re personne :

Hier, nous sommes allés à la fête foraine. Mon petit frère s'est montré
insupportable, comme toujours.

Le passé simple n'est plus guère employé que dans les récits littéraires
ou «< scolaires >>.

ATTENTION On ne doit pas mêler passé simple et passé composé dans un même récit. Le temps de base est défini une fois pour toutes.

► Il arrive qu'on emploie le présent :
- pour donner un relief particulier à certains faits (présent << de narration >>) :
La grande roue s'arrête soudain alors que nous avions la tête en bas !

-pour faire état d'événements encore vrais au moment où l'on écrit, ou de
vérités permanentes:

Quelle aventure ! J'en ai encore des sueurs froides.
Ces manèges, en réalité, ne sont pas dangereux.

Les actions déjà accomplies au moment du récit sont décrites au passé antérieur (propositions subordonnées dépendant d'un verbe au passé simple) ou au plus-que-parfait (autres cas):
Après que j'eus raccroché le téléphone, des doutes m'assaillirent: avais-
je pris la bonne décision?

► Les actions représentant une anticipation par rapport au moment du récit sont au futur du passé (semblable dans la conjugaison au conditionnel
présent):
Je n'avais pas prévu que nous aurions aussi peur.
► Pour s'arrêter sur une description ou un portrait, montrer un état ou une
action qui ont duré ou se sont répétés, on emploie l'imparfait :
Nous dûmes rentrer alors que la fête battait son plein.

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