les enchaînement et la conclusion

Les enchaînement et la conclusion 


les enchaînement et la conclusion

 Sommaires

1- les différents types d'enchaînements
2- les phrases et paragraphes de transition
3- conclusion

Pour convaincre et séduire le lecteur, le texte doit présenter les informations selon un enchaînement compréhensible, conforme à la logique, depuis l'introduction jusqu'à la conclusion.

1- Les différents types d'enchaînements

On appelle articulation, lien logique ou mot de liaison un terme qui permet au lecteur de suivre les étapes du raisonnement ou du récit, de passer d'une phrase ou d'un paragraphe à un autre. Il s'agit souvent d'une préposition, d'une conjonction ou d'un adverbe, parfois d'une formule entière.

Les mots, locutions ou formules énumérés ci-dessous servent à exprimer différents types d'enchaînements.

Addition d'idées, énumération ordonnée d'arguments qui se complètent et se renforcent progressivement:

de plus; d'abord/ensuite (ou : puis)/enfin ; d'une part/d'autre part; en premier lieu ; par ailleurs; en outre; de plus; de surcroît; à plus forte raison;
il ne faut pas oublier que...; (il y a, on voit, on trouve) également...; il s'ajoute à cela que...; on ajoutera...; on ne saurait passer non plus sous silence...: 
J'étais ému, d'une part parce que le lieu m'impressionnait, d'autre part parce que mon avenir dépendait de cet entretien.

Opposition (contradiction) entre des faits, des idées, des arguments qui infirment (contredisent) ou nuancent (restreignent) une affirmation précédente, ou constituent une objection possible à laquelle on va répondre ensuite:

mais; or ; cependant; néanmoins; toutefois; en revanche; pourtant; au contraire; d'un autre côté; tout au plus; au moins; du moins; or (raisonnement en trois temps); on peut (on pourrait) objecter que...
À l'intérieur d'une phrase, dans une proposition subordonnée, on utilisera
les conjonctions bien que, quoique ou encore que :
Quoique la panne nous ait retardés, nous avons pu assister au spectacle.

Causalité ou explication de ce qui précède (on montre que deux phénomènes ou deux événements sont en corrélation, qu'ils sont liés par une relation de cause à effet):
car, en effet (attention : ces deux conjonctions ne peuvent se cumuler),

c'est-à-dire, c'est que, la cause en est que, il faut savoir que, voici pourquoi...
Nous ne pouvons donner suite à votre proposition; en effet, la conjoncture nous contraint à réduire notre budget.

Dans une proposition subordonnée, on utilisera les conjonctions comme (la
subordonnée est alors placée en tête de phrase), parce que, puisque, étant
donné que, etc.

Conséquence de ce qui précède (rapport inverse de la causalité):
aussi, ainsi (avec inversion du sujet après ces deux conjonctions), donc, c'est pourquoi, voilà pourquoi, par conséquent, en conséquence, d'où (+ groupe nominal), c'est la raison pour laquelle, cela explique que, cela a entraîné/causé...

L'eau doit subir des traitements de plus en plus complexes, c'est la raison pour laquelle son prix augmente.

Dans une proposition subordonnée: si bien que, de telle sorte que.

Exemple illustrant l'argument qui vient d'être énoncé :
(c'est) ainsi (que), par exemple, c'est le cas de...
Au cours du Moyen Âge, l'Inquisition fut sans pitié; c'est ainsi que de nombreux « hérétiques » furent condamnés à mort après avoir été torturés.

Hypothèse (dans une proposition subordonnée):
si, au cas où, dans l'hypothèse où
Dans l'hypothèse où l'eau viendrait à manquer, des restrictions devraient être envisagées.

ATTENTION Si peut aussi exprimer l'opposition:
Si Pierre a beaucoup travaillé dans le passé, il est devenu très paresseux à présent.

Balancement ou hésitation entre différentes possibilités : 
ou, ou bien (seuls ou redoublés), soit (que)... soit (que)... :
Janine ne viendra pas, soit qu'elle ne le puisse pas, soit qu'elle ne le veuille pas.

ATTENTION On ne doit pas mélanger ou et soit dans la même phrase

Conclusion:

Pour conclure, en conclusion, en résumé, en définitive, finalement, enfin, au total...:
Finalement, cette expérience aura été bénéfique pour chacun.

REMARQUES

1. On allégera le style en évitant de toujours placer ces mots de liaison en tête de phrase ou de paragraphe : il est souvent possible de les insérer après un premier groupe de mots, ou même à la fin de la phrase.

2. Voici pourquoi annonce une cause qui n'a pas été encore expliquée ; voilà pourquoi indique la conséquence de ce qui a été déjà énoncé :

Nous sommes soumis aux perturbations pluvieuses, voici pourquoi :
l'anticyclone s'est décalé vers le sud.
L'anticyclone s'est décalé vers le sud, voilà pourquoi nous sommes soumis aux perturbations.

3. Certains signes de ponctuation ont la même valeur qu'un mot de liaison
le deux-points annonce une explication ou traduit une opposition:
Nous pûmes sortir: il ne pleuvait plus.
Il pleuvait : on décida d'aller se promener.
la virgule ou le point-virgule indiquent une simple succession :
J'ai fait une erreur, je l'ai réparée.

2- Les phrases et paragraphes de transition

■ Si, dans un paragraphe ou à l'intérieur d'une même partie du développement, on peut se contenter de mots de liaison pour donner de la fluidité à l'argumentation ou au récit, le lecteur a souvent besoin de points de repère plus visibles une phrase ou même tout un paragraphe - pour passer de l'introduction au développement, d'une partie du développement à une autre, et du développement à la conclusion.
Ces points de repère sont appelés des transitions.
Une transition doit à la fois faire allusion à ce qui vient d'être écrit et
annoncer ce qui va l'être immédiatement après.

► Exemple: passage d'une partie à l'autre dans un nant les parcs zoologiques.
- Première partie : arguments en défaveur des zoos.
-Transition possible pour annoncer la deuxième partie :
[annonce de la suite] Il existe pourtant des raisons de défendre les parcs
zoologiques, [allusion à ce qui précède] malgré tout ce qu'a priori ils peuvent avoir de cruel pour les animaux.
- Deuxième partie : arguments en faveur des zoos.
▸ Autre exemple: passage d'une partie narrative à une partie descriptive
dans un roman:
1. Récit [Franz, les yeux bandés, est amené chez un hôte mystérieux]:

Bientôt, au changement d'atmosphère, il comprit qu'il entrait dans un souterrain; au bout de quelques secondes de marche, il entendit un craquement, et il lui sembla que l'atmosphère [...] devenait tiède et parfumée; enfin il sentit que ses pieds se posaient sur un tapis épais et moelleux: ses guides l'abandonnèrent. Il se fit un instant de silence, et une voix dit en bon français, quoique avec un accent étranger :
- Vous êtes le bienvenu chez moi, monsieur, et vous pouvez ôter votre mouchoir.

Formule de transition permettant de passer du récit au portrait de l'hôte
mystérieux :
Comme on le pense bien, Franz ne se fit pas répéter deux fois cette
invitation; il leva son mouchoir, et se trouva en face d'un homme...
2. Portrait de l'inconnu :
de trente-huit à quarante ans, portant un costume tunisien.
[...] Quoique d'une pâleur presque livide, cet homme avait une figure remarquablement belle [...]
                    (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo,
                    Première partie, ch. XXXI, << Italie. - Simbad le marin >>)

3- La conclusion

■ La partie appelée conclusion clôt le texte et est lue, en général, en dernier. Le destinataire, à partir de la conclusion, va se former une opinion globale sur ce qu'il vient de lire. Cette partie doit donc être aussi soignée que l'introduction.

■ Selon les types de textes, la conclusion répond à différents objectifs ;
par exemple :
Elle termine le récit en indiquant sur quelle situation finale il débouche et éventuellement quelle « morale »> le narrateur peut en tirer pour lui-même ou pour les autres.
► Après un développement général, elle résume les informations ou les arguments apportés et indique clairement quel jugement après examen de ces données il est permis de se former sur le problème traité. Elle permet aussi d'indiquer les limites de la réflexion menée, en montrant si nécessaire qu'elle s'inscrit dans une « problématique » plus large.
Pour une lettre, elle énonce ce que l'émetteur attend désormais du destinataire, par exemple ce que doit contenir sa réponse éventuelle :
En cas d'erreur concernant mon impôt, je vous serais obligé de m'indiquer
quelle est à présent pour moi la démarche à suivre.


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