L'usage de la ponctuation

 Cours sur la ponctuation en français

L'usage de la ponctuation

Sommaires

1- Introduction 

2- les signes de ponctuation forte

3- les autres signes de ponctuation 

1- Introduction 

Comment utiliser les ponctuations en français, La ponctuation est l'un des aspects les plus importants de la langue française,
cet article vous aidera à améliorer votre maîtrise de la ponctuation et à exprimer votre pensée de manière claire et efficace.

la ponctuation est un ensemble de signes indispensables à l'écrit délimiter les phrases, pour indiquer leur type en transcrivant sommairement les intonations de l'oral, pour leur donner un rythme et, enfin, pour lever des équivoques de sens en séparant certains groupes de mots.

2- Les signes de ponctuation forte

 Le point .termine une phrase de type déclaratif ou impératif, même nominale, et correspond à une pause prolongée :

Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche d'avoir une belle robe.

                                 (Guy de Maupassant, La Parure)

Il est également utilisé dans les sigles et abréviations: O.N.F. (=Office National des Forêts); Suggérer, v.t. (= verbe transitif).

Les points de suspension ... marquent une pause provisoire (la voix à l'oral ne retombe pas en une intonation descendante).

À la fin d'une phrase de tout type (ils peuvent s'ajouter à un point d'exclamation ou d'interrogation), on les utilise pour laisser place à la méditation,
pour montrer qu'on pourrait expliquer, que l'évocation ou l'énumération est incomplète :

La jolie voix, et comme je pleurerais de plaisir à l'entendre...

                     (Colette, La Maison de Claudine, éd. Hachette, 1960)

À l'intérieur d'une phrase, ils montrent une hésitation, la difficulté à s'exprimer, une émotion particulière, etc.:
Sur ce pauvre petit être sans défense, on s'était rué comme... comme...comment dirait-il ?... comme un buffle, comme un buffle sauvage.

(Alphonse Daudet, Le Petit Chose)

►lls peuvent aussi indiquer qu'un mot est volontairement incomplet (par discrétion, ou pour éviter un mot grossier):
On l'a traité de c...

 Le point d'interrogation? est utilisé :
pour marquer la fin d'une phrase interrogative, au discours direct
Viens-tu ? 

à l'intérieur d'une phrase, pour indiquer une série de questions pressantes prononcées dans un même mouvement:
Qu'est-il devenu ? où est-il ?

■ Le point d'exclamation ! est utilisé dans des cas bien distincts:

à la fin d'une phrase exclamative, il traduit un sentiment (joie, colère, impatience, détresse): Viens donc !

► à l'intérieur d'une phrase après une interjection : Zut! j'ai cassé la mine de
mon crayon.

REMARQUE La bande dessinée utilise un procédé dont il faut s'abstenir à l'écrit : le point d'exclamation, éventuellement redoublé, y est parfois accompagné d'un point d'interrogation pour marquer un étonnement mêlé de joie ou de colère, etc.

3- Les autres signes de ponctuation

Ces signes de ponctuation ne doivent se trouver qu'à l'intérieur des phrases.

 Le point-virgule; signale à la fin d'une proposition une pause moins longue que celle qu'introduit le point.

En même temps, il crée un lien logique entre les deux membres de phrase qu'il relie et qui, appartenant à la même phrase, sont nécessairement complémentaires : il ponctue ainsi les étapes successives d'un récit, le cheminement d'un raisonnement, les différents éléments d'une énumération, etc. Les membres de phrase placés après le point-virgule sont souvent elliptiques (des mots, déjà présents dans le premier membre, peuvent y être sous-entendus):

Victor alla successivement à Morlaix, à Dunkerque et à Brighton; au retour de chaque voyage, il lui offrait un cadeau. La première fois, ce fut une boîte en coquilles; la seconde, une tasse à café; la troisième, un grand bonhomme en pain d'épice.

                        (Gustave Flaubert, « Un cœur simple >>, Trois Contes)

 Le deux-points : indique lui aussi une simple pause entre deux propositions qu'il lie logiquement de façon étroite, remplaçant souvent une conjonction de coordination (voir aussi fiche 6); ainsi la phrase : Je rentre: il fait trop froid; est l'équivalent de : Je rentre car il fait trop froid.
Il annonce donc souvent une explication, mais aussi :

►une énumération:
Ingrédients : 300 g de sucre, 20 g de beurre, farine, raisins de Corinthe...

►une citation au discours direct:
Elle m'a annoncé la bonne nouvelle : « Vous êtes engagé !>>

 La virgule, marque une pause brève et remplit plusieurs fonctions.

► Elle sépare des termes placés côte à côte et jouant le même rôle grammatical; si les deux derniers sont liés par une conjonction de coordination, la dernière virgule disparaît:

Des oppressions, des toux, une fièvre continuelle et des marbrures aux pommettes décelaient quelque affection profonde.

                                    (Gustave Flaubert, ibidem)

► Elle détache et met en valeur certains groupes fonctionnels (compléments circonstanciels, mots en apposition...) ou les mots qui sont à une place inhabituelle (redondance):

Le lendemain, dès l'aube, nous avons pris la route.
Cela ne leur fait rien, à eux.

La présence ou l'absence d'une virgule est parfois capitale pour la compréhension; on comparera: il n'est plus atteint par la maladie (= il est guéri); il n'est plus, atteint par la maladie (= il est mort, parce que la maladie l'a emporté).

► Elle permet d'insérer une proposition, appelée proposition incise, à l'intérieur d'une autre proposition: 

Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. 
           (Jean de La Fontaine, << Le Renard et les Raisins », Fables)

►Elle permet de mettre un nom en fonction d'apostrophe:

Regarde, Jean! (apostrophe : on s'adresse à Jean).

►Elle signale une ellipse (un mot sous-entendu, le verbe offrir dans
l'exemple ci-dessous):

J'ai offert un ours à Thomas et à Karine, une poupée.

►Elle accentue un lien logique (par exemple un lien de conséquence)
entre deux propositions, même coordonnées :
Félicité lui en fut reconnaissante comme d'un bienfait, et désormais la chérit avec un dévouement bestial.
                                    (Gustave Flaubert, ibidem)

ATTENTION
■On ne sépare jamais par une virgule le verbe de ses compléments essentiels (complément d'objet, complément d'agent), sauf s'ils sont déplacés pour des raisons d'expressivité:

J'ai offert un jeu de construction à Thomas.
À Thomas, j'ai offert un jeu de construction.

■ On ne sépare par une virgule la proposition subordonnée relative de sa
proposition principale que si la relative équivaut à un complément circonstanciel (relative dite « explicative >>):

Nous avons adopté ce chien, qui a l'air affectueux

(= nous l'avons adopté justement pour cette raison).

Le tiret - ne doit pas être confondu avec le trait d'union des mots composés (comme dans eau-de-vie, ou aigre-doux).

►Il est utilisé comme ponctuation du dialogue pour indiquer, à la place des guillemets, le début d'un dialogue, ou d'une phrase au discours direct, puis pour marquer un changement d'interlocuteur :

Il ouvrit les yeux.
- Quelle heure est-il ?
- Minuit.

                     (Antoine de Saint-Exupéry, Vol de nuit, éd. Gallimard, 1931)

ATTENTION
■ On ne peut pas utiliser ensemble tiret et guillemets.
■ Pour distinguer le dialogue du récit dans lequel il est inséré, on signale
chaque réplique par un nouveau paragraphe (généralement précédé d'un « blanc typographique »).

► À l'intérieur d'une phrase, le tiret sert aussi à isoler (ce qui revient souvent
à mettre en valeur) un ou plusieurs mots constituant une explication, un commentaire, une citation rapide, une apposition, etc.:

C'est donc possible - mais oui, je suis la dernière née des quatre - c'est
donc possible que ma mère ait bientôt cinquante-quatre ans ?...

                (Colette, « Amour », La Maison de Claudine, éd. Hachette, 1960)

ATTENTION Le tiret est dans ce cas redoublé, sauf si les mots qu'il isole sont aussi les derniers de la phrase.

► Le tiret sert enfin à présenter une énumération, une liste, ou les différentes parties d'un plan détaillé.

Les guillemets « » (guillemets français) ou " " (guillemets anglais) sont un signe de ponctuation double.

▸ On les utilise pour rapporter au discours direct les paroles ou la pensée d'un personnage ou d'une personne réelle:

<< Entrez, ai-je dit en ouvrant la porte, je vous attendais. >>

▶ Dans le cas d'un dialogue, les guillemets ne sont utilisés qu'au début et à la fin de ce dialogue, chaque changement d'interlocuteur étant signalé
par un tiret.

► Les guillemets servent aussi, dans les mêmes conditions, à isoler une citation extraite d'un texte.

►lls permettent enfin, comme les caractères italiques, de marquer une distance que prend celui qui écrit par rapport à un mot ou à une expression jugés incorrects :

Cette firme est le « sponsor » de l'équipe.

Les parenthèses () sont un signe de ponctuation double.

▶ On les utilise comme les tirets pour isoler une remarque, une explication, un commentaire d'importance secondaire.

Si l'on ouvre une parenthèse là où aurait dû se trouver un autre signe de ponctuation, celui-ci est rejeté après la seconde parenthèse :

Bien sûr, il se savait déjà renvoyé pour la fin de l'année scolaire (il ne fit que la sixième à Saint-Cosmes), mais c'était époustouflant de panache.

(Jean Rouaud, Le Monde à peu près, éd. de Minuit, 1996)

ATTENTION Il faut éviter d'interrompre la phrase par de trop longues parenthèses qui en détruisent le rythme et nuisent à la compréhension; les informations essentielles figureront avant les parenthèses ; les explications entre parenthèses trouveront mieux leur place en fin de phrase.

►Les parenthèses servent aussi à présenter les indications de mise en scène (les << didascalies ») à l'intérieur du texte écrit d'une réplique de théâtre.

► Des points de suspension entre parenthèses (...) signalent dans une citation un passage que l'on a supprimé.

► Un nombre entre parenthèses (1) permet, après un mot ou un groupe de mots, le renvoi à une note (souvent placée en bas de page).

Les crochets [] sont eux aussi un signe double.

►On les utilise pour rétablir, dans un texte cité hors contexte, un ou plusieurs mots qui n'y étaient pas à l'origine mais qui sont nécessaires à la compréhension :

Enfin l'heureux jour [du bal] arriva; on [les sœurs de Cendrillon] partit, et Cendrillon les suivit des yeux le plus longtemps qu'elle put.

(Charles Perrault, << Cendrillon ou la petite pantoufle de verre », Contes de ma mère l'Oye)

► Comme les parenthèses, les crochets complétés par des points de suspension signalent dans une citation un passage supprimé.

► Enfin, ils signalent un mot transcrit en alphabet phonétique international (A.P.I.):

gajyr] (transcription de « gageure >>).

L'astérisque (nom masculin) * indique :

après un mot, qu'il faut se reporter à une note le concernant ;

avant un mot ou une phrase, que la forme employée n'existe normalement pas dans la langue :

Il ne faut pas écrire « que je *croive », mais « que je croie >>.















Enregistrer un commentaire

0 Commentaires